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Les actions de l’AMI à et hors de la Friche La Belle de Mai.
esthétiques
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Temenik Electric
live
Temenik Electric
Vendredi 29 novembre 2013 à 22h30
Restaurant les Grandes Tables
Friche La Belle de Mai
Une proposition de la Friche la Belle de Mai et de l’A.M.I.
Temenik Electric balaie, comme le halo d’un phare de Méditerranée, orient désorienté, un Maghreb aux sources sonores ancestrales et un rock occidental aux inflexions digitales.
Temenik Electric balaie, comme le halo d’un phare de Méditerranée, orient désorienté, un Maghreb aux sources sonores ancestrales et un rock occidental aux inflexions digitales.
Une hybridation issue du monde d’aujourd’hui, aux racines multiples et au terreau commun. Leur potion détonante fleure bon la puissance des transes orientales que ces alchimistes dynamiteurs auraient soigneusement pris soin d’épicer d’arômes blues, de groove peu farouche et de machines démoniaques.
Dans ce bouillon de cultures, les langues arabe et française se tressent, conversent et dansent pour éclairer, in fine, cet Arabian- Rock tellurique aux racines enfouies dans les deux rives de la Méditerranée. L’Internationale d’un son en mouvement qu’on peine à définir pleinement mais qui résonne comme une évidence.
« Qu’est-ce que c’est ? » : en arabe : « Ouesh Hada ? » * : c’est tout ça !
« Je connais mieux Ben Harper que Cheikha Rimitti, mieux U2 que Khaled » avoue sans aucune gène Mehdi Haddjeri, le songwriter à la barbe noire de Téménik Electric. Pour lui, l’histoire s’est écrite ainsi : le rock tout d’abord, parce que ça a été une révolution. Le funk ensuite, parce qu’ici ça coule de source ; et retour au pop-rock, parce que trois accords c’est quand même plus simple à jouer ! ». Du lard ou du cochon ? Avec Mehdi, on ne sait jamais. Avec Mehdi, tout est possible ! Ce qui est sûr, c’est que sans une résidence à Beni-Abbès (Algérie) proposée par Nuits Métis, Mehdi n’aurait peut-être pas démarré son propre voyage au sein des musiques du Maghreb.
« Quand Je suis parti avec Jérôme, sa basse et ma guitare rencontrer des musiciens algériens, je connaissais mal les musiques d’Afrique du Nord » se souvient Mehdi. « Avec mon tout premier groupe de rock, nous reprenions Sidi H’bibi. A l’époque, je croyais que c’était un morceau de la Mano » confie en souriant celui qui aujourd’hui a renoué avec une musique qu’il avait entendu enfant sans y prêter vraiment attention. « La résidence a été intense. On s’est tellement fait plaisir qu’en rentrant ici, on a eu envie de prolonger cette aventure, tout en affirmant plus encore le côté rock de la chose ! ».
Le mot est lâché : La chose ! Car comment définir cette mixture ? Ar’bian-rock ? Rock du bled en complément du rock des villes et du rock des champs ou juste pop-rock d’aujourd’hui avec des paroles en arabe ? Ici, à ce stade des présentations, on dira juste “la chose” avant de replonger dans l’histoire. Quand la “chose” prend forme L’envie est devenue réalité quand Djamel Taouacht (batterie) et Hassan Tighidet (guitare), les rejoignent. Temenik Electric pousse alors son premier cri, un cri hurlé au dessus de la Méditerranée.
Leurs rythmiques ensablées dans le désert algérien transpirent le rock. Transbahutées dans la moiteur des mégapoles occidentales, elles accueillent entre deux riffs de guitares, le chant de Mehdi, en arabe dans le texte. « Ça s’est fait spontanément, presque sans y penser, naturellement » avoue Mehdi avant d’ajouter « parce que ce son c’est nous ! Notre histoire a un pied de chaque côté de la Grande Bleue. On est des enfants du rock et du chaabi, de la pop et des musiques orientales ! ».
Temenik Electric tournera ainsi deux ans durant enregistrant même quelques titres, jusqu’à ce qu’arrive Matthieu, le machinot de la bande. “La chose” mute sous l’emprise des samples. « Matthieu a modernisé notre son » reconnait Mehdi, « en y insufflant des éléments piochés dans les musiques traditionnelles du Maghreb. Etonnant, non ? ».
Squaaly
(* Album Ouesh Hada ?, Nomad’ Café Production-L’Autre Distribution, 2012)