Cette nouvelle étape leur propose d’imaginer une autre forme de déplacement : celle de la projection dans le temps. La relation au temps est une façon commune que nous avons de prendre le pouls du monde. Elle témoigne de l’enthousiasme, de la stupeur ou de la résignation ressentie face aux événements. Elle aide à forger des explications
conjoncturelles, à construire du sens intime ou lointain.
Nous questionnerons donc ensemble et librement la notion de futur et les sensibiliserons aux notions d’utopie et de dystopie, procédés de narration largement explorés dans les arts, en général.

Cette proposition d’explorer le rapport au temps fait suite à un processus de création expérimenté par le rappeur Awa Isoa. Il permet de déceler subtilement les visions et préoccupations des participants et de les retranscrire à travers un geste créatif.
Leur liberté au niveau du récit sera d’imaginer des avenirs plus ou moins proches, de questionner des enjeux plus ou moins actuels et d’y projeter ce qu’ils y souhaitent. Aucune injonction ne sera faite, quant à l’optimisme ou au pessimisme de leurs discours.
L’unique contrainte sera de placer l’espace marseillais au centre du récit. Cette unité de lieu leur permettra de produire une vision sur leurs espaces de vie et d’interactions, se projetant ainsi comme des narrateurs pertinents du présent et du futur de leur ville.
Comprendre le mode d’existence dans et par lequel chacun est impliqué activement dans le cours de l’Histoire ouvre un avenir à l’action. Parce que les situations ont toujours une résurgence proprement humaine, chacun sera invité à traiter indirectement les notions d’engagement, de responsabilité et de rapport à l’avenir à travers une démarche
prospective active et créative.

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